6 mai 2015 à 21:02
LIGA
Il y a comme une odeur de poudre en Espagne. En cause ? La répartition des droits TV. Comme souvent, l’argent est le nerf de la guerre, et voilà qu’un coup de tonnerre s’est abattu de l’autre côté des Pyrénées. En effet, le gouvernement espagnol a légiféré la semaine passée au sujet de ces fameux droits TV. En l’état actuel des choses, chaque club peut négocier directement avec les diffuseurs, ce qui profite aux cadors que sont le Real Madrid, le FC Barcelone, et dans une moindre mesure l’Atlético Madrid. La loi passée indique elle que les négociations devront désormais être globales, comme cela est le cas à titre d’exemple en France.
Jusque-là, rien d’anormal, et une nouvelle donne plus favorable pour les clubs les moins rémunérés en la matière, puisque ce partage du gâteau permettra une répartition nettement plus équilibrée de la manne financière glanée. Seulement voilà, ce qui apparait sur le papier comme une excellente nouvelle se transforme en véritable usine à gaz. Car, comme l’indique ce soir la Cadena COPE, la Fédération Espagnole de Football a décidé d’attaquer frontalement le gouvernement en acceptant l’idée d’une grève. Lancé par l’AFE (l’équivalent de l’UNFP de l’autre côté des Pyrénées) et soutenu de fait par les joueurs, les entraîneurs, et les arbitres, le projet consiste à lancer un ultimatum de dix jours, soit jusqu’au 16 mai, pour que la loi soit revue. Sachant que, pour rappel, la dernière journée de Liga se tiendra le 23 mai, c’est toute la course au titre qui se retrouve menacée.
En clair, si le gouvernement espagnol ne revoit pas se copie, toutes les compétitions (Liga, Segunda, Copa del Rey etc.) seront interrompues à partir du 16 et jusqu’à nouvel ordre. Pourquoi pareille menace ? Eh bien parce que la répartition globale telle que votée l’a été sans concertation avec les instances du foot et, qui plus est, la RFEF reproche au gouvernement d’utiliser « l’argent privé du football pour mettre en place des politiques sportives pour des activités périphériques au football ». Du coup, les footballeurs font front pour éviter pareille issue. Un acte que d’aucuns peuvent considérer comme quelque peu égoïste, et d’ailleurs certains clubs veulent se désolidariser du mouvement, l’Athletic Bilbao, le FC Séville, Valence, Levante, Getafe, le Betis, Valladolid, Tenerife, et le Recreativo ayant fait part de leurs réticences. Voilà qui promet..
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